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Deuil, état d’urgence, enquête

by sur 21 juillet 2016

Après l’attaque meurtrière du camp militaire de Nampala, le président de la République a rétabli l’état d’urgence et présidé une cérémonie funèbre à Ségou. Une enquête est également ouverte.

A noter que Nampala est située à la frontière mauritanienne d’où proviennent parfois les attaques, et également entre une zone réputée difficile autour de Ber et, à l’ouest, près de la forêt de Wagadou où une base d’Al Quaïda semble toujours active.

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Le Mali rend hommage à ses 17 soldats tués et ouvre une enquête sur ce meurtre

Publié le jeudi 21 juillet 2016 | AFP

Ségou Le Mali a rendu hommage jeudi à ses 17 soldats tués dans une attaque « terroriste » à Nampala, dans le centre du pays, et annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce meurtre au premier de trois jours de deuil national.

La cérémonie d’hommage a été organisée à Ségou, chef-lieu de la région du même nom à plus de 230 km de Bamako, en présence du président Ibrahim Boubacar Keïta, des familles et proches des militaires tués mardi par des hommes armés.

« Nous sommes aujourd’hui à Ségou en deuil, pleurant nos enfants tombés au champ d’honneur. Certains avaient 20 ans, d’autres 40 ans. Toute vie n’est pas de dignité, la leur le fut », a déclaré M. Keïta dans un camp militaire.

« Jour et nuit, je remue terre et ciel à dire à nos amis que l’arme aérienne est nécessaire pour notre défense. Nous ne sommes pas fabricants d’armes. Nous avons besoin de solidarité vraie et non +mégotée+ », a-t-il ajouté sans plus de précisions, réclamant, en substance, des moyens aériens supplémentaires pour l’armée malienne.

Des hommes armés ont attaqué mardi le camp militaire de Nampala, à plus de 510 km de Bamako, proche de la frontière avec la Mauritanie. Dix-sept soldats y ont été tués et 35 blessés, selon le gouvernement qui a dénoncé une « action terroriste coordonnée ».

L’attaque a été revendiquée par deux groupes armés, un peul, et un autre, jihadiste, le groupe malien Ansar Dine.

Quinze des dix-sept soldats tués ont été inhumés jeudi dans un cimetière militaire de Ségou et les deux autres ont été enterrés à Nampala en raison du mauvais état des corps, a indiqué un officier lors de la cérémonie.

Tous les soldats ont été décorés à titre posthume par le président malien qui avait auparavant rendu visite aux blessés admis dans un hôpital de Ségou.

« J’ai perdu mon fils. Il est né en 1993 et c’est mon fils unique. C’est très dur à supporter mais c’est la volonté de Dieu », a déclaré à l’AFP le père d’un des soldats tués.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le ministère malien de la Justice a annoncé l’ouverture d’une « enquête préliminaire par le Procureur du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, suite à l’attaque perpétrée » à Nampala.

« Le juge d’instruction sera saisi pour mener une information judiciaire de façon diligente et complète », a ajouté le ministère.

A la suite de l’assaut, le président Keïta a décrété un deuil national de trois jours à compter de jeudi. Les drapeaux étaient en berne à Bamako dans plusieurs institutions et à Ségou.

Le gouvernement a également réinstauré l’état d’urgence pour dix jours à compter de jeudi. Cette mesure d’exception était en vigueur d’avril au 15n juillet dernier et n’avait pas été renouvelée à son expiration.

Des groupes armés jihadistes – dont Ansar Dine – ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, à la faveur de la déroute de l’armée face à une rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Ils ont été dispersés et en grande partie chassés par l’intervention militaire internationale.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le gouvernement, des groupes armés qui le soutiennent et l’ex-rébellion, censé isoler définitivement les jihadistes.

 

Mali : deuil national et état d’urgence réinstauré après l’attaque de Nampala

21 juillet 2016 à 08h34 – Par Jeune Afrique avec AFP

Le Mali a décrété trois jours de deuil national et réinstauré l’état d’urgence à compter de jeudi suite à l’attaque d’un camp militaire à Nampala (centre) dans laquelle 17 soldats ont été tués, selon un communiqué adressé mercredi soir. Une attaque qui avait été revendiquée par deux groupes armés, l’un peul et l’autre jihadiste.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré un deuil national de trois jours à compter de jeudi en hommage aux victimes de l’attaque terroriste menée mardi contre les forces armées et de sécurité à Nampala, selon ce communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres tenu mercredi.

Par ailleurs, le gouvernement malien décrète l’instauration de l’état d’urgence pour une durée de dix jours, à compter du jeudi 21 juillet 2016 à minuit, sur toute l’étendue du territoire national, indique le communiqué. Cette mesure d’exception, qui était en vigueur depuis avril, avait expiré le 15 juillet et n’avait pas été renouvelée.

La menace terroriste persiste

« En dépit des actions menées par l’État, la menace terroriste persiste après l’expiration de la période de prorogation de l’état d’urgence, comme en témoignent les récentes attaques perpétrées contre les forces armées et de sécurité du Mali et les populations civiles », justifie le gouvernement, dans le communiqué.

« Sa réinstauration s’inscrit dans le cadre de la continuation et du renforcement des actions de lutte contre le terrorisme, les crimes organisés et toutes les formes de menace ou d’atteinte à la paix et à la sécurité des personnes et de leurs biens », ajoute le texte.

Conseil restreint de sécurité

Dès mardi, le chef de l’État avait convoqué un Conseil restreint de Défense, ayant réuni plusieurs ministres et chefs militaires. Le président IBK « a ordonné que toutes les insuffisances constatées soient immédiatement corrigées afin d’assurer la sécurité de nos forces de l’ordre d’une part, et des populations d’autre part », affirme le communiqué officiel.

La Minusma « n’opère pas dans la zone de Nampala » mais y a « mobilisé, en coordination avec les autorités maliennes, d’importants moyens aériens de reconnaissance et d’assistance médicale » pendant l’attaque, a-t-elle expliqué.

Son chef, Mahamat Saleh Annadif, a appelé à « rapidement conjuguer les efforts par toutes les parties maliennes pour ôter toute opportunité aux organisations terroristes » de déstabiliser le Mali.

IBK se rend à Segou

De son côté, l’Union pour la République et la démocratie (URD), parti du chef de file de l’opposition malienne Soumaïla Cissé, dénonce « une attaque ignoble et barbare », dans un communiqué reçu mercredi par l’AFP. Cette formation invite « le gouvernement à mener des réflexions approfondies pour circonscrire l’insécurité grandissante » dans le pays.

Selon la télévision publique malienne, le président Keïta se rendra jeudi dans la ville de Ségou, où sera organisée une cérémonie d’hommage aux militaires tombés sur le champ d’honneur.

Attaque doublement revendiquée

L’attaque par des hommes armés a eu lieu mardi vers 05H30 (locales et GMT). Le camp de Nampala, à quelques 500 km au nord de Bamako est le deuxième plus important de la région après celui de Ségou, la capitale régionale. Les assaillants l’ont contrôlé pendant plusieurs heures d’après divers témoignages.

L’attaque a d’abord été revendiquée auprès de l’AFP par un groupe armé peul, l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ), un mouvement politico-armé dont la création par Oumar Aldjana a été annoncée en juin après des violences contre cette communauté. Puis, quelques heures plus tard, par le groupe jihadiste malien Ansar Eddine dans un communiqué diffusé par SITE, le centre américain de surveillance de sites jihadistes.

Au total, dix-sept soldats ont été tués et 35 blessés, selon le gouvernement qui a dénoncé mardi soir une opération « terroriste coordonnée », assurant que les forces maliennes avaient repris le contrôle du camp et de la ville.

Mali : selon le maire de Nampala, « il n’y a aucun militaire dans la ville »

Source: jeuneafrique – 21/07/2016

Aba Brahima Ba, le maire de Nampala, a répondu aux questions de Jeune Afrique après l’attaque meurtrière d’un groupe d’hommes armés qui a coûté la vie à 17 soldats maliens dans sa ville, le 19 juillet. Il affirme notamment que les assaillants sont revenus à deux reprises à Nampala et qu’aucun militaire n’est présent sur place malgré l’annonce de renforts par les autorités.

Jeune Afrique : que s’est-il passé à Nampala dans la matinée du mardi 19 juillet ?

Aba Brahima Ba : Le jour de l’attaque, je n’étais pas à Nampala. J’étais en déplacement dans une commune voisine. À 8h du matin, on m’a informé quela ville avait été attaquée à 5h par des hommes armés et que des tirs nourris résonnaient près du camp militaire. Ma fille m’a indiqué que tous les habitants s’étaient cachés chez eux et que des gens de peau blanche étaient en train de se promener armés. Elle m’a aussi dit qu’ils avaient incendié le camp militaire.

Combien de temps a duré cette attaque ?

Les assaillants sont arrivés à bord de pick-up et de motos et sont repartis vers 9h du matin, après avoir incendié le camp et emporté du matériel militaire. Ils sont ensuite revenus le soir, vers 21h, pour brûler tout ce qui ne l’avait pas été dans le camp et dans les différents checkpoints militaires de la ville. Nous avons aussi entendu des détonations au niveau du camp. Et ils sont encore revenus hier soir (mercredi 20 juillet, NDLR), vers 18h30, à bord de deux pick-up et de motos. Ils sont restés un peu, ont brûlé deux véhicules militaires à un checkpoint, puis ils sont repartis.

Avez-vous une idée du nombre d’assaillants qui ont participé à cette attaque ?

Ils étaient nombreux, sûrement plusieurs dizaines, mais nous n’avons pas une idée précise de leur nombre.

Parlaient-ils fulfulde, tamashek, arabe ?

Plusieurs personnes m’ont dit que c’était des hommes enturbannés à la peau blanche. Certains sont passés devant ma fille, qui parle fulfulde, et elle n’a pas compris leur langue. Donc ceux-là n’étaient pas Peuls. Les autres, je ne sais pas.

Avaient-ils des drapeaux noirs ou d’autres drapeaux ?

Il semble qu’un des véhicules avait un drapeau noir.

Les assaillants se sont-ils attaqué aux civils ?

Ils n’ont pas touché aux habitants de Nampala. Tout le monde était rentré chez lui quant l’attaque a commencé.

Comment ont réagi les militaires face à cette attaque ?

Je ne sais pas précisément, mais ils ont quitté la ville après l’attaque.

Le dispositif militaire était-il suffisant ?

Je pensais qu’il était suffisant. Je ne m’attendais pas à une telle attaque vu l’important contingent militaire qu’il y avait à Nampala. J’avais confiance, je pensais même que nous étions plus en sécurité ici qu’à Bamako.

Des renforts militaires ont-ils été envoyés à Nampala depuis l’attaque ?

Non, il n’y a eu aucun renfort. Nous attendons que des soldats arrivent.

Donc il n’y aucun soldat malien à Nampala ?

À l’heure où je vous parle (jeudi matin 21 juillet, NDLR), il n’y a aucun militaire à Nampala.

Dix-sept soldats tués dans une attaque terroriste au Mali : Bamako promet une riposte appropriée

Merzak T./Agences – Liberte-algerie – 21/07/2016 

Au moment où les efforts se multiplient pour une application effective des Accords de paix d’Alger, le Mali enregistre une nouvelle attaque terroriste, qui a visé le camp militaire de Nampala.

Revendiqué par deux groupes armés, un peul (ANSIPRJ) et un terroriste (Ansar Dine), cet attentat a coûté la vie à dix-sept soldats de l’armée malienne mardi à l’aube à Nampala, dans la région de Ségou, à environ 510 km de la capitale malienne.

Selon un communiqué rendu public par l’armée malienne, l’attaque a été lancée “mardi à 5h30 (heure locale et GMT) par des individus armés dont l’identité reste à déterminer” contre le camp de Nampala, ville de la région de Ségou, à environ 510 km de Bamako.

Ayant fait état dans un premier bilan de “12 morts et une trentaine de blessés parmi les militaires”, les autorités maliennes ont revu, par la voix du ministre de la Défense Tièman Hubert Coulibaly,  ce chiffre à la hausse. “Nous avons perdu 17 hommes et déplorons 35 blessés à Nampala”, a-t-il déclaré à la Télévision publique malienne. Indiquant que des spécialistes étudiaient les modes opératoires des assaillants et des groupes armés actifs dans la région pour les identifier, le ministre malien a promis : “Nous ferons en sorte que cette attaque terroriste coordonnée qui s’est portée sur nos positions à Nampala fasse l’objet d’une réponse appropriée”.

Revendiquée auprès de l’agence AFP par “l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ)”, mouvement armé dont la création a été annoncée en juin, qui se défend d’être djihadiste ou indépendantiste, cette attaque a fait l’objet d’une autre revendication.

En effet, tard dans la soirée de mardi, une autre revendication a été émise par le groupe terroriste malien “Ansar Dine” dans un communiqué diffusé par SITE, le centre américain de surveillance de sites terroristes. Si l’ANSIPRJ a annoncé un bilan de huit tués et onze blessés parmi les soldats et de trois blessés dans ses rangs, le texte d’Ansar Dine a affirmé avoir mené une “très grande attaque” contre la caserne de Nampala, tuant des “dizaines de soldats”.

Les assaillants sont membres du “bataillon du Macina”, Macina étant l’appellation traditionnelle d’une partie du centre du Mali, indique la même source. Ceci étant, des sources de sécuritaires dans la région ont exprimé à l’agence AFP des doutes sur l’authenticité de cette revendication, l’une d’elles précisant que l’ANSIPRJ n’avait “pas la logistique d’envergure pour mener seule une opération de cette nature”.

Selon le ministre malien de la Défense, les forces maliennes tenaient Nampala mardi soir et procédaient à des opérations pour retrouver les assaillants. Réagissant à cette attaque, l’Union européenne, qui dispose au Mali d’une mission chargée d’entraîner l’armée de ce pays, a dénoncé une attaque “inacceptable”, qui “s’ajoute à la longue liste d’actes de violence ciblés contre des forces nationales et internationales”.

Attaque à Nampala vu du Burkina : Si on peut prendre aussi facilement une caserne…

Observateur Paalga – Par L’Indicateur du Renouveau – 21 Juil 2016

Une nouvelle localité désormais inscrite, par le sang, le feu et le fer, sur la liste, déjà longue, des localités dont les noms feront date dans l’histoire de cette interminable crise malienne.

Depuis quatre ans que ça dure, beaucoup sont ceux qui ont dû améliorer leur connaissance de la géographie de leur pays.

Jusqu’en 2012, date du déclenchement de la présente crise, en effet pour des raisons qui tiennent à la fois de l’histoire et du tourisme, on n’était familier qu’aux noms de grandes métropoles comme Bamako, naturellement, Sikasso, Mopti, Kayes, Djenné, Gao, Tombouctou et Kidal, l’incandescente.

Mais depuis la césure intervenue entre le Sud et le Nord, des noms de bien de petites localités et mêmes de hameaux, qui se seraient bien gardées de cette irruption sanglante dans l’actualité du pays, sont sur toutes les lèvres.

Qui aurait pu indiquer sur une carte des arpents de terre comme Sévaré, Aguelhok, Douentza, Konna, ou Diabaly ? Peu de gens se serait risqué à cet exercice.

En effet, le principal camp militaire y est tombé entre les mains d’assaillants lourdement armés qui tenaient toujours la citadelle militaire jusque dans l’après-midi.

Après s’être emparés de la caserne avec une rapidité digne de la blitzkrieg, mis en déroute les pensionnaires et tué certain nombre, la horde de combattants a incendié les lieux et fait flotter une bannière noire, signe de sa suprématie.

Au moment où nous bouclions cet article, le bilan n’avait toujours pas été communiqué, mais au regard de la violence de l’attaque, point d’illusion sur le nombre de morts à déplorer.

Cette action, dont on accorderait la paternité à une de ces nombreuses katiba islamistes qui écument le Mali, au regard du modus operandi, a pourtant été revendiquée par l’Alliance pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ). Une organisation qui dit n’appartenir à aucune obédience politique ni confessionnelle.

Ça vient ajouter au cafouillis qui entoure cette crise à tiroirs : irrédentisme du MNLA, recherche de plaque tournante pour les narcotrafiquants, guerre de conquête de djihadistes de tout poil. Et voilà que des justiciers à la petite semaine s’invitent dans la cour du roi Pétaud.

Cette prise du camp militaire avec une facilité déconcertante est-elle symptomatique de l’état de déliquescence de l’armée malienne ?

Difficile en effet de ne pas poser cette question qui fâche quand on sait que le mouvement, qui vient de mettre en déroute les FAMa sur leurs propres installations, n’a été créé qu’en juin dernier suite aux violences contre des Peuls.

Si même une poignée de révoltés assoiffés de vengeance peut prendre le contrôle d’un camp militaire, il y a de quoi s’interroger sur la capacité opérationnelle de l’armée dans tout son ensemble.

Et le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas eu tort de voter, le 29 juin dernier, cette résolution portant renforcement de son mandat et augmentation des effectifs de la MINUSMA.

Mais jusqu’à quand va-t-il continuer à masser des troupes dans un pays où l’armée continue de jouer les seconds rôles dans une guerre qui est d’abord et surtout la sienne ?

Mali : la Minusma ne trouve pas d’unités de renseignement pour sa garnison de Kidal

Source: jeuneafrique – 21/07/2016 

Les modalités du renforcement de la mission de l’Onu au Mali (Minusma) se précisent. Cependant le camp de Kidal pose problème, les forces occidentales rechignant à y envoyer des troupes spécialisées dans le renseignement…

Selon un responsable onusien, le Sénégal a accepté de verser son bataillon de réserve de l’Onuci (qui se retire de Côte d’Ivoire en 2017) dans la Minusma. Ces 700 soldats devraient être déployés à Mopti (centre du Mali), mais « pas avant avril 2017 ».

Un nouveau détachement de forces spéciales, d’environ 150 hommes, est également attendu à Tombouctou. Quelques pays se sont proposés de fournir ces troupes d’élite, en particulier la Roumanie.

En revanche, l’état-major de l’ONU peine à trouver des candidats pour la future unité de renseignement censée s’installer à Kidal. « Nous n’avons reçu aucune proposition, les Occidentaux refusent d’envoyer des forces dans cette région », déplore un officier de la Minusma. Pour combler ses lacunes en matière de renseignement, la mission pourra compter sur l’appui de trois drones basés à Tombouctou et capables de rayonner sur 600 kilomètres.

Fournis par Thales et actuellement en phase de test, ils devraient être opérationnels d’ici à décembre. Autres renforts attendus à Kidal avant la fin de l’année : trois hélicoptères d’attaque et trois hélicoptères de transport de troupes, fournis respectivement par l’Ukraine et le Bangladesh.

 

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