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Le cri du coeur du collectif des élus du Nord

by sur 20 juillet 2012

Bien décidés à faire entendre leurs voix, les élus du Nord, en lien avec l’Association des Municipalités du Mali (venus témoigner lors d’une rencontre à Cités -Unies France le 2 juillet) le « Collectif des élus du Nord » a lancé un cri du coeur pour attirer l’attention sur la situation de crise humanitaire dans laquelle vivent les populations dans les territoires occupés par les islamistes.

On retrouve notamment le témoignage de Mme Aziza Maïga, première adjointe au maire de Tombouctou qui tente de gérer la situation de 2000 réfugiés du cercle à Bamako, publié en début de mois sur ce blog.

Autre péril qui pointe : l’invasion des criquets…

Situation humanitaire au Nord-Mali : Le cri de cœur du « Collectif des élus du nord »

Nabila Ibrahim et Mamadou Bamoye Touré – Source : L’Indicateur du Renouveau – Maliactu du 19 juillet 2012

Mercredi, l’Association des municipalité du nord a tenue une conférence de presse, dans les locaux de l’Association des municipalité du Mali(AMM). Cet échange avec les hommes de média avait pour but d’informer l’opinion nationale et internationale sur la situation humanitaire des 3 régions occupées par les bandes armées et lancer un cri de cœur .

Cette conférence de presse initiée par « Collectif des élus du nord », s’est tenue dans la salle de conférence de l’Association des municipalités du Mali (AMM). Elle a vu la présence du président de l’AMM, Boubacar Bah dit Bill, lequel avait à ses côtes certains de ses collaborateurs.

Il s’agissait pour les conférenciers d’attirer l’opinion nationale et internationale sur la situation humanitaire au Nord et de lancer un cri de cœur à l’endroit des partenaires. Les élus du nord ont rappelé que les populations du Nord sont meurtries sur le plan culturel à travers la destruction des mausolées qui constituaient le berceau de la culture malienne et même africaine voire mondiale.

Sur le plan économique, explique Mme Maiga Aziza, 1ere adjointe du maire de Tombouctou « le Nord traverse un des pires moments de son histoire. L’administration a disparu il y a plus de trois mois. Les échanges commerciaux sont devenus très critiques. Et dans cette période hivernale, nous profitons de l’occasion pour interpeller les autorités de la transition à mettre à profit la plaine irriguée de Saouné. Chose qui améliora les conditions de vie des populations après l’hivernage « .

Pour les populations réfugiés à Bamako, Mme le maire a expliqué qu’ « un comité est établi par les autorités municipales en vue de recenser tous les habitants du Nord. Cela facilitera le don des vivres que les organisations humanitaires offrent et ce projet est en bonne voie ». Pour conclure, la 1ere adjointe du maire de Tombouctou, Mme Maiga Aziza, a rassuré les populations que « les autorités feront leur possible pour améliorer les conditions de vie de ces concitoyens qui traversent des moment difficiles ».

 

Les criquets font trembler le Sahel : La FAO met en garde contre l’arrivée du criquet pèlerin au Niger et au Mali

Afrik.com – mercredi 18 juillet 2012 / par Renaud Towe

 Le criquet pèlerin est une espèce de criquet ravageur d’Afrique, se déplaçant en essaims dévastateurs. Arrivés d’Algérie et de Libye le mois dernier, les premiers ailés se sont dispersés dans tout le Nord du Niger et du Mali. Face à la menace sur les récoltes, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) tire la sonnette d’alarme.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en garde ce mardi contre la menace du criquet pèlerin au Niger et au Mali depuis l’arrivée d’essaims, le mois dernier, en provenance d’Afrique du Nord. Elle a même lancé un appel d’un montant de 8,2 millions d’euros pour maintenir et étendre les opérations anti-acridiennes. La France s’est déjà engagée à hauteur de 850 000 euros et une somme additionnelle de 2,8 millions de fonds d’urgence a été promise par des bailleurs de fonds.

Dès janvier 2012, des infestations acridiennes avaient été signalées près de Ghat, dans le Sud-Ouest de la Libye et le Sud-Est de l’Algérie. Fin mars, la FAO avait déjà alerté de la possible arrivée de ces insectes en juin, au Mali et au Niger. D’abondantes précipitations ont favorisé la formation d’essaims en mai, et les troubles en Libye ont entravé les opérations de lutte anti-acridienne. La migration n’a donc pas été empêchée. De plus, ces dernières semaines, le Nord du Mali et du Niger connaissent de fortes pluies qui favorisent la maturation et la ponte des criquets. « Les pluies sont déjà tombées dans le Nord du Niger et du Mali, offrant à la fois de bonnes conditions de reproduction et la possibilité d’une deuxième génération avec des effectifs importants vers la fin de l’été », a indiqué Keith Cressman, responsable des prévisions acridiennes de la FAO.

En prévention, 1 200 hectares ont déjà été traités depuis le 5 juin au Niger. En revanche, la crise politico-militaire au Mali bloque les opérations. Tous les pays voisins mettent actuellement en place des équipes de prospection afin d’éviter la catastrophe.

Des Attila d’Afrique

La migration des criquets pèlerins est déclenchée lorsque la population atteint un certain seuil de densité. Ils se regroupent alors en essaims qui peuvent atteindre plusieurs centaines de millions à quelques dizaines de milliards d’individus.

Sur place, ces criquets mangent chaque jour leur propre poids de verdure afin d’accumuler des réserves de graisse avant de migrer. Derrière le criquet, comme pour Attila, il ne reste rien. Les conséquences de ces invasions sont ainsi désastreuses pour les politiques d’autosuffisance alimentaire.

La dernière grande invasion du criquet pèlerin date de septembre 2003. Le bilan en juillet 2004 : 65 000 km² dévorés sur neuf pays du Sahel et du Maghreb, c’est-à-dire environ 200 millions d’euros de dégâts. La FAO avait alors apporté 7,3 millions d’euros d’aide dans le cadre de l’aide d’urgence. Le meilleur moyen de se prémunir contre la menace reste la présence sur le terrain d’équipes sur le qui-vive et l’épandage d’insecticides, bien que l’utilisation massive d’insecticides entraîne souvent de nombreux déséquilibres environnementaux. Mais cette fois-ci, les troubles politico-militaires de la région risquent d’empêcher la lutte anti-acridienne et de créer ainsi un désastre humanitaire.

 

Sahel : la France se mobilise pour lutter contre la crise acridienne

mercredi 11 juillet 2012 / par Ibrahim Diallo Afrik.com

 La France vient de répondre à l’appel lancé le 21 juin à Niamey par le chef du gouvernement nigérien, Brigi Rafini, afin de lutter contre « le péril acridien ».

Suite à l’appel lancé par le chef du gouvernement nigérien, Brigi Rafini, le jeudi 21 juin à Niamey face à ce qu’il a appelé « le péril acridien », la France vient de réagir par la voix de Pascal Canfin, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement, en débloquant un financement d’urgence de 850 000 euros.

Ce financement sera utilisé afin dit-il de « répondre aux besoins immédiats du Niger, pays actuellement le plus affecté, en appuyant le Centre national de lutte antiacridienne avec 400 000 euros, mais aussi de contribuer à une réponse régionale de 450 000 euros qui financera notamment les opérations de prospection et de lutte au Mali. »

La poursuite de cette invasion acridienne dans le Sud du Niger aurait des conséquences désastreuses, pouvant entraîner la destruction de récoltes et ouvrant la perspective d’une aggravation de la crise alimentaire. En rappel, le Niger a enregistré cette année un déficit céréalier national de plus de 690 000 tonnes à en croire les chiffres officiels. Cette situation qui est pire que celles enregistrées lors des crises précédentes en 2005 et 2010, inquiète beaucoup les autorités du pays qui tentent de l’atténuer par des ventes de céréales à prix modérés.

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